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DANIELLE POLIAUTRE

ADJOINTE AU DEVELOPPEMENT DURABLE ET A LA QUALITE DE VIE

 

2001-2009

 

En 2001, alors qu’elle interpelle tous les candidats aux élections municipales pour la mise en œuvre d’un agenda 21, Danielle

 

Poliautre est invitée par Martine Aubry à la rejoindre dans son équipe.

En mars de la même année, Danielle intègre le Conseil Municipal de Lille en tant qu'Adjointe déléguée au Développement Durable et à la Qualité de vie. Délégation qui sera complétée par celles de l'Agenda 21, la Maison de l'habitat durable, la réduction des nuisances et des risques urbains, la gestion des ressources, le plan lumière et l’éclairage public et la commission de sécurité des établissements privés.

Ce choix se veut dans la continuité de son action inlassable pour faire progresser, au-delà des mots et des slogans, une démarche nouvelle des collectivités dans une approche du Développement Durable et de la Solidarité, de l'écologique au social, du local au mondial.

 

"L'identité et la force de notre politique de Développement Durable, c'est l’humain, c'est l'usage, c'est le bien-être. Les projets qui en découlent dépassent l'addition d'actions pour mobiliser les acteurs, insuffler un nouveau sens pour faire et pour vivre la Ville, et contribuer à construire une nouvelle culture du vivre ensemble."

 

Danielle POLIAUTRE - Juin 2009

 

L’Agenda 21

 

Signataire de la Charte d’Aalborg dès 1995 (Charte adoptée par les participants à la Conférence Européenne sur les villes durables du 27 mai 1994 et ayant pour objectifs de préserver le capital naturel, promouvoir la justice sociale, diminuer les besoins de mobilité et éviter la contamination des écosystèmes en s'appuyant sur un processus d'innovation et d'équilibre local fondé sur la négociation et la coopération de tous les acteurs), la Ville de Lille en partenariat avec les associations locales, élabore et signe son Agenda 21 en juin 2000.

 

Responsable de son élaboration dans la société civile, Danielle Poliautre est alors chargée par Martine Aubry d’animer la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de cet Agenda 21 lillois avec la volonté de renforcer la Démocratie Participative.

 

L’Agenda 21 est un programme d’actions pour le 21ème siècle, orienté vers le Développement Durable. Il a été adopté par les pays signataires de la Déclaration de Rio de Janeiro en juin 1992. Ses principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, la production de biens et de services durables, la protection de l’environnement.

 

A Lille, Danielle Poliautre a insufflé une nouvelle tournure d'esprit pour faire cheminer et se développer un véritable Agenda 21 pour sa ville et ses nombreux habitants.

 

Plus de 500 actions concrètes ont été menées avec Danielle Poliautre et l'ensemble de l'équipe municipale, afin d'offrir à tous les lillois une ville durable et solidaire, soucieuse de la protection de l'environnement, de la santé humaine, du « vivre ensemble » et de la qualité de vie.

Les initiatives de la Ville de Lille ont – par ailleurs, été saluées par de nombreuses organisations (y compris internationales) et revues environnementales professionnelles.

 

Le 29 mars 2010, la Ville de Lille a signé son 2ème Agenda 21 pour la période 2010- 2014, souhaitant poursuivre et amplifier sa politique en renouvelant son plan d'actions en faveur du Développement Durable. Conduit désormais par Pierre De Saintignon, Premier adjoint délégué au Développement Durable, le nouvel Agenda 21 lillois fédère 32 élus du Conseil Municipal de Lille. Il s’appuie à la fois sur les réalisations antérieures et sur le nouveau programme municipal intégrant de nombreux objectifs de Développement Durable. Il investit de nouveaux champs sociaux, notamment la santé, la politique de la ville, l’économie sociale et solidaire, la solidarité internationale, et prend en compte ceux que le Développement Durable mobilise peu : les familles modestes et les jeunes.

 

En septembre 2010, la Ville de Lille a reçu le Label des Rubans du Développement Durable (2010-2012). C'est notamment le souci de l'Agenda 21 lillois d'investir des champs nouveaux comme la culture, la politique de la ville ou la santé qui a séduit le jury.

Pour Pierre de Saintignon : "Ce prix concerne dix années de combat dans lequel Danielle Poliautre a joué un rôle majeur, et j'y pense constamment. Ce prix dit que Lille est exemplaire, que son Agenda 21 est fortement ancré dans la culture et la collectivité, c'est exactement cela (…) - La Voix du Nord du mercredi 15.12.2010.

 

  • L’Agenda 21 Culture

 

En 2005, après l'immense succès de Lille 2004, un agenda 21 Culture est venu compléter l'action de la Ville en matière de Développement Durable. Là aussi pionnière en France, la Ville de Lille s'est fixée des objectifs ambitieux d'accès à la culture pour tous, de (re)création de lien social dans le cadre d'événements culturels ou festifs, de promotion de la diversité culturelle, de coopération culturelle Nord-Sud et de renforcement de la place des artistes dans la ville et dans tous les quartiers.

 

C'est dans cet esprit, qu'un Pass a notamment été créé afin de favoriser l’accès des seniors à la culture, au sport et aux loisirs et des chèques crédits loisirs à destination d’habitants dont le revenu constitue un obstacle aux sorties culturelles ont été institués. Une Charte environnementale des bals de Fives a été signée afin de limiter la production de déchets lors de ces manifestations et d’encourager au respect des principes du Développement Durable dans la restauration. Et 2007 a vu naître le premier Festival des futurs viables auquel Danielle Poliautre tenait beaucoup. 

 

  • L’Agenda 21 Scolaire

 

Durant la même année, la ville de Lille souhaite mettre en cohérence le Projet Educatif Global et l’Agenda 21 Lillois. C'est ainsi qu'elle met en place avec le Comité 21 et les services concernés (Directions du Développement Durable, de l’Enfance et de l’enseignement), l'Agenda 21 scolaire au sein de de l’école Quinet-Rollin du quartier de Wazemmes.

La Ville de Lille soutient également les écoles souhaitant s’engager dans une démarche d’Agenda 21 et de labellisation «Eco-Ecole», label international d’éducation à l’environnement.

 

Les Campagnes Thématiques Annuelles


Afin de faire progresser la démarche de Développement Durable, Danielle Poliautre a décidé de lancer chaque année une campagne de sensibilisation sur un thème du « quotidien des Lillois » et qui figure dans l’Agenda 21. Il s’agit pendant 12 mois de mettre en œuvre des actions concrètes qui permettent de mieux comprendre ce qu'est le développement durable et expliquer ainsi que de nouveaux comportements peuvent changer le cours des choses et améliorer les conditions et le cadre de vie des Lillois.

 

Depuis l’origine, la démarche de Danielle Poliautre est profondément participative et associe les habitants. Un des enjeux de l’agenda 21 lillois est de dépasser le cadre de la concertation et de mener une démarche de Développement Durable avec les habitants, de valoriser leur capacité créative, de faire appel à leur expertise, de les informer et les former.

 

"Eduquer, sensibiliser au Développement Durable contribue à l’épanouissement de l’être humain, à la construction de personnes responsables capables de pensée critique et créative dans leur relation à la communauté humaine et de construire aujourd’hui un bien être qui soit compatible avec celui de demain. Il s’agit de reconsidérer nos représentations, nos modes de circulation et de production de la richesse, en apportant au public une information susceptible de provoquer des changements individuels et collectifs dans les comportements, et de développer des attitudes citoyennes et solidaires".

 

Alliant préoccupations environnementales, sociales, économiques et démocratiques, ces campagnes thématiques ont fait la démonstration concrète du Développement Durable. Chaque année, un thème a mobilisé services municipaux et partenaires de la Ville.

 

Dès lors, l’année 2001 / 2002 a été consacrée au thème de l’Eau, sous la formule « Economiser, protéger, partager, valoriser l’eau ». Vingt-huit projets, économisant ou protégeant la ressource ont ainsi reçu le "label eau 2002", dont quinze émanant d'entreprises et d'artisans et 11 000 personnes ont été touchées par des actions dans les écoles et par l'organisation de débats et de colloques sur toute l’année.

 

En 2003 / 2004, ce fut le tour de « l’Alimentation - un droit, une qualité, une culture à partager » qui avait pour objectif de promouvoir les circuits courts et le bio, et de favoriser un retour du maraîchage autour de la ville. Ce qui a un impact sur la qualité de l’alimentation, sur l’équité et sur la culture.

 

En 2005 / 2006 celui de « la Nature en ville », pour s’interroger sur sa valorisation, sur la gestion intégrée des ressources locales, et sur l’accès pour tous à une ville saine et conviviale.

 

En 2007 / 2008, « Agir ensemble pour une vie durable et solidaire » pour consolider les dynamiques et les synergies, identifier les conditions favorables pour agir ensemble, mais aussi ouvrir des perspectives d’action en faveur du Développement Durable.

 

Peu importe le point d'entrée, ce qui est essentiel c'est la manière d'aborder le Développement Durable. Eau, réduction des déchets, alimentation, ... les projets doivent intégrer les trois piliers que sont l'équité sociale, l'efficacité économique et le respect de l'environnement ». La notion de durable est bien une notion globale. Pas question de promouvoir des aménagements à Haute Qualité Environnementale dans un quartier pour construire des bâtiments « énergivores » dans un autre. Encore moins de rogner sur les conditions de travail parce que tel projet est écolo.

 

La campagne permanente « Achetez moins, jetez malin », qui interpelle les habitants sur leurs modes de consommation, est un bel exemple du Développement Durable à la lilloise : en plus de sensibiliser à la réduction des déchets, elle valorise la récupération et a contribué à la création de deux Ressourceries à Lille. Bilan : 13 emplois créés et des centaines d'objets qui ont retrouvé une seconde vie.

 

Citons parmi ces moments forts les débats, les repas de quartier, les expositions… mais aussi les actions qui en ont découlé comme par exemples, la sensibilisation menée par les nutritionnistes dans les centres d’animation et les espaces éducatifs, la distribution de fruits de saison dans les écoles, l’installation de compteurs individuels d’eau dans le logement social, le remplacement des branchements et canalisations en plomb, l'accès gratuit aux bains douches publics pour les sans domicile fixe ou encore la mise en place d’une gestion écologique et économe du parc de la Citadelle.

 

Entre 2001 et 2008, le Développement Durable est venu investir tous les domaines d’intervention de la ville de Lille.  Grâce à Danielle Poliautre, le Développement Durable a gagné l’ensemble des politiques lilloises : le social, la santé, l’économie et l’emploi, la culture… Faisant du Développement Durable une passerelle permanente entre toutes les politiques, entre tous les acteurs.

 

Sensibilisation, concertation et formation des Lillois

 

En sept ans, le travail réalisé pour la mise en œuvre de l’Agenda 21 local a aussi visé à impliquer le plus grand nombre d’acteurs dans une coproduction de nouvelles pratiques pour une ville qui participe à la recherche d’un nouvel Art de Ville, nouvel Art de Vivre ensemble.

 

Danielle Poliautre ne concevait le Développement Durable que pour qu’il soit partagé par tous. "La réponse aux enjeux du Développement Durable doit être collective pour avoir un effet réel. Chaque acteur, collectivité, entreprise, institution, association ou citoyen, détient sa part de solution. Les actions impulsées par la ville, n’ont de pertinence que si elles mobilisent le plus grand nombre".

 

Les marchés publics sont un levier très fort pour introduire les pratiques de Développement Durable, et inciter les entreprises à les intégrer. A Lille, l'exemple le plus parlant concerne l'éclairage public, dont les critères durables ont permis - à qualité de service équivalent, de réduire la consommation d'électricité, d'utiliser des énergies renouvelables, de supprimer une partie de la pollution lumineuse et de remplacer du matériel vétuste par des équipements adaptés.

Dès 2005, le résultat de l'appel d'offre a permis une réduction de 1,3 million d'euros sur le budget de fonctionnement de Lille. Un projet aux résultats si concrets a d'ailleurs fait effet boule de neige puisque près de 30 villes de France souhaitaient s'en inspirer. 

 

Parallèlement à cela, de nombreux temps de sensibilisation et de formation, sont proposés à l’ensemble des agents municipaux:

modules de formation sur le Développement Durable, la HQE, les éco-achats, la gestion économe de l’eau et de l’énergie, la gestion des déchets et nuisances des chantiers, l'entretien des espaces verts, la qualité de l’air intérieur... En parallèle, de nombreux outils pédagogiques sont mis à disposition des agents comme les livrets et CD-ROM « Ecoagents » ou la Malette d'accueil "Développement Durable et service public".

En 2009, 120 animateurs lillois du secteur périscolaire et des centres de loisirs ont été formés au Développement Durable pour prendre en compte cette dimension dans leurs projets pédagogiques.

 

Parce que les enjeux du Développement Durable se jouent aussi à l'échelle d'un territoire, la ville de Lille a lancé en 2007 le Festival des Futurs Viables. Cet évènement présente des initiatives et des exemples concrets dont la Ville de Lille fourmille, qui sont portés par des hommes et des femmes agissant pour un monde plus équitable, plus écologique, plus juste. Au programme, exposition, débats, projections, ateliers créatifs, animations de sensibilisation pour les enfants, .... Se déplacer, se nourrir, prendre soin de soi, se loger, s'habiller...mieux connaitre les enjeux et les alternatives proposées, parce que le monde de demain peut être rêvé, les futurs possibles peuvent être choisis.

En 2010, une 3ème édition, croisée avec la Semaine Nationale du Développement Durable, a été marquée par le lancement du nouvel Agenda 21 lillois. La richesse et la diversité de cette programmation ont témoigné de l’implication de la Ville et de ses partenaires, tant en termes d’exemplarité qu’en termes de contribution à la création d’un contexte favorable à l’émergence de modes de vie écologiques et solidaires. Le Festival a été sélectionné « Coup de cœur » par la DREAL Nord-Pas de Calais (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour la Semaine Nationale du Développement Durable.

 

Les Plans d'actions lillois pour un développement durable et solidaire

 

Parmi les nombreuses politiques menées par Danielle Poliautre sur la Ville de Lille, nous pouvons également citer :

 

  • Un Plan « Lumière »

Référence européenne en matière d'éclairage public, le Plan Lumière de la ville de Lille s'est concrétisé à travers un appel d'offres lancé en 2004 pour renouveler le marché d'éclairage public.

Pour Danielle Poliautre, "Ce contrat traduit notre volonté de réduire l’empreinte écologique de Lille en proposant des solutions qui permettent d’éclairer juste. Au bout de 4 ans de mise en œuvre, le partenariat entre la Ville et ETDE (Pôle Energies et Services) nous permet d’être une vitrine en matière de Développement Durable et de gestion de l’éclairage public en France".

Dans le cadre de ce contrat, ETDE et Lille ont également offert un nombre important de luminaires à Saint-Louis du Sénégal, ainsi que de l’outillage ou des équipements de protection individuelle. Cette opération de solidarité doit permettre à cette cité sénégalaise d’optimiser son éclairage public. Elle comprend également un échange de compétences avec envoi de spécialistes français de l’éclairage public sur place et accueil de spécialistes sénégalais à Lille.

 

  • Un Plan « Climat »

Fin 2008, la Ville de Lille lançait son Plan climat: un plan d'actions pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et contribuer, à son échelle, à la lutte contre le réchauffement climatique.

En 2009, elle signait le Pacte des Maires et rejoignait le réseau européen des villes engagées pour le climat. Avec pour objectifs d’accroître la visibilité de son action et l’inscrire dans une dynamique européenne, ce pacte est un outil européen de coordination pour permettre aux municipalités, qui engagent des politiques énergétiques ambitieuses, de concrétiser, voire de dépasser leurs objectifs. Le Plan Climat lillois s'est poursuivit en 2011 avec un accent mis, notamment, sur la lutte contre la précarité énergétique.

 

  • Un Plan « Déplacements Urbains » (2001-2007)

Afin de mieux partager l’espace public entre tous ses utilisateurs et diminuer le bruit, la pollution, les émissions de gaz à effet de serre et notre dépendance au pétrole, la Ville de Lille a réorganisé l’espace public au profit des piétons, cyclistes et usagers des transports en commun: doublement des pistes cyclables, lancement (en partenariat avec keolis) de la société d'auto-partage “Lilas” , mise en place du "Plan de Déplacement d’Entreprise ”, renouvellement du parc de vélos et augmentation des véhicules GPL, création du Pédibus à destination des parents et des enfants (en partenariat avec l'association Droit au vélo)...

 

  • Un Plan « Réductions des déchets à la source »

Depuis 2002, la Ville de Lille travaille en partenariat avec Lille Métropole Communauté Urbaine, et la Wallonnie sur le thème novateur de la réduction des déchets à la source. Ce programme, d’une durée de 6 ans, est basé sur la sensibilisation du public à la prévention des déchets, la création d’outils communs de sensibilisation, la participation et la dynamisation de partenaires locaux de proximité qu’ils soient publics, associatifs mais aussi commerciaux. L’objectif final attendu est la réduction de la quantité globale de déchets produits par les ménages en valorisant, entre autres, l’achat de produits générant le moins de déchets d’emballage.

 

  • Un Plan « Haute Qualité Environnementale »

Le 26 juin 2003, la Ville de Lille et le Conseil Régional ont signé une convention de partenariat visant à développer les constructions et réhabilitation HQE.

Depuis, la Ville de Lille a impulsé des projets contribuant aux objectifs de cette convention :

 

La charte "Chantier Qualité" signée en juin 2004 et qui vise à développer une démarche environnementale sur l'ensemble des chantiers. Elle préconise la déconstruction, le recyclage des matériaux, une meilleure gestion de l'eau et de l'énergie et la diminution des nuisances dues au chantier.

 

La Charte "Quartier Durable" adoptée par délibération du Conseil Municipal en date du 14 novembre 2005 et qui contribue à l'élaboration de la charte pour un "Quartier Durable" des Eco-Maires.

 

  • Un Plan « Qualité de l’air intérieur»

Lille fait partie des “villes pilotes” pour la qualité de l’air intérieur, à l’échelle nationale et régionale: des études sont menées dans des bâtiments municipaux et des logements pour identifier les différentes sources de pollution et y remédier.

Dans le même temps, les matériaux sains sont préconisés pour les constructions et les rénovations de logements et de bâtiments municipaux. Et des brochures de sensibilisation sont éditées pour renseigner les citoyens sur les produits à privilégier, et les inviter à aérer leur logement pour y renouveler l’air.

La Ville de Lille, en partenariat avec Lille Métrople Communauté Urbaine, dans le cadre de la loi sur l’air, a également participé à la mise en place d’un réseau de surveillance de la qualité de l’air, d’un dispositif d’alerte et d’un dispositif de planification articulé autour du Plan Régional pour la Qualité de l’Air, du Plan de Protection de l’Atmosphère et du Plan de Déplacements Urbains.

Des parcours sur la qualité de l’air sont menés avec l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) afin de sensibiliser la population à la qualité de l’air qu’elle respire, à son environnement et à sa santé.

 

  • Un Plan « Achats responsables »

"Les achats responsables doivent s’intégrer dans une réflexion globale qui prenne en compte la nécessité de satisfaire les besoins des générations présentes et futures, mais aussi de changer de mode de production pour faire face notamment à l’interdépendance des pays dans le domaine des matières premières" - Danielle Poliautre aux Premières Assises sur le thème « Commande Publique et Développement Durable ", septembre 2007.

 

Dès 2001, la Ville de Lille adopte une démarche d’achats responsables et intègre progressivement des clauses de Développement Durable et de Solidarité dans ses marchés publics.

Des formations à destination des acheteurs de la ville sont proposées et un référent « achats responsables » est nommé à la direction du Développement Durable.

 

En 2008, durant la semaine du Développement Durable, la Ville de Lille présente une vidéo détaillant les principales réalisations obtenues au travers de sa commande publique en terme d’achats durables : insertion de critères sociaux et environnementaux dans les marchés publics des vêtements de travail, peintures, produits d'hygiène et d'entretien, éclairage public, formations destinées aux agents en charge des achats municipaux...

En avril 2008, la Ville de Lille et les représentants du commerce et de l’artisanat lillois ont signé une "Charte locale du commerce et de l'artisanat lillois", actant alors la création d'un guide des bonnes pratiques, la promotion de méthodes simples de maîtrise de la consommation d'énergie ou encore l'examen de pistes de mutualisation des collectes de déchets et l'amélioration du transport des marchandises.

 

  • Un Plan « Gestion différenciée »

D’abord testée sur quelques espaces verts lillois, la gestion différenciée est aujourd’hui étendue à l’ensemble de la ville. Ainsi, la diversité de la faune et de la flore est favorisée sur le territoire lillois, en même temps que l’esthétique et l’agrément paysager de traitement différenciés.

Cette gestion permet à moyen terme d’améliorer la qualité de vie en ville, autant d’un point de vue esthétique, écologique et social. Mais plus concrètement, elle permet à tout un chacun de :

  • (Re)découvrir la nature, sa faune, sa flore et leur rôle, les saisons…

  • Combattre les pollutions et préserver la santé (de l’environnement et des êtres vivants) : le bruit et la pollution des tondeuses et des souffleurs de feuilles, la pollution de l’air, des sols, des nappes phréatiques en réduisant voir stoppant l’emploi des pesticides …

  • Profiter de la diversité des paysages et des usages des jardins de la ville pour discuter, jouer, se reposer, rêver, se promener, se détendre, observer …

 

Ce qu'implique la gestion différenciée au sein de la ville :

  • La formation des jardiniers : reconnaissance de la flore locale, taille raisonnée, désherbage alternatif…,

  • L'achat de matériel spécifique (faucheuse, desherbeur thermique…)

  • Une communication spécifique: panneaux sur site, brochure, animations dans les écoles et dans les conseils de quartier (en partenariat avec l’association Chico Mendes)…

  • Un changement de mentalité quant à la place de la nature dans la ville.

 

  • Un Plan « 50% Bio dans la restauration scolaire et collective »

Suite au lancement du Programme National Nutrition Santé (PNNS) en 2001, la Ville de Lille s’est engagée sur des actions concrètes et visibles pour réduire le risque de maladies et optimiser l'état de santé et la qualité de vie, à tous les âges, tout en améliorant l’état nutritionnel des publics visés.

Depuis 2001, la Ville de Lille est aussi engagée dans l’introduction de produits alimentaires issus du commerce équitable ou de l'agriculture biologique dans sa restauration scolaire et municipale, ses réceptions et manifestations, les distributeurs automatiques de boissons et d'aliments...).

 

  • Les antennes-relais

En février 2009, la Ville de Lille a adopté une « charte de la téléphonie mobile » élaborée par l’Association des Maires des Grandes Villes de France et signée par les trois opérateurs de téléphonie mobile (Orange, SFR et Bouygues). L'idée étant de mieux contrôler les implantations, toujours sensibles, d'antennes-relais et délivrer des conseils sur le bon usage du téléphone portable.

Une charte de téléphonie mobile existait depuis 2004, mails il fallait la faire évoluer et réfléchir à une manière d'élargir le partenariat avec les opérateurs. Le document signé, ajoute notamment un volet important sur l'usage du téléphone portable, la nécessité d'informer sur les nuisances reconnues de l'appareil à l'oreille et l'intérêt d'utiliser une oreillette mais renforce aussi les contrôles dans l'instruction des dossiers d'implantation, consultables par le grand public.

 

  • Le dispositif Display®

La Campagne Display® à laquelle la Ville de Lille participe depuis décembre 2004 constitue une avancée significative en matière d’information sur la performance énergétique.

L’affichage des consommations énergétiques des bâtiments à l’aide de Display® permet à la Ville de Lille de rendre visible l’énergie et d’associer directement les utilisateurs aux efforts d’économie des ressources naturelles et financières.

A Lille, les écoles constituent une part importante du patrimoine bâti et présentent un intérêt pédagogique évident. Des actions de sensibilisation et de communication sont donc organisées en direction de tous les usagers de chaque bâtiment, à savoir les employés administratifs, le personnel technique, le personnel pédagogique, les élèves et les parents d’élèves. Depuis la rentrée 2006, l’énergie est même au programme scolaire. Préalablement, les enseignants ont été formés sur l’effet de serre et la maîtrise de l’énergie.

En 2006, la Ville de Lille a reçu le 3ème prix du Display® Award pour la meilleure campagne de communication sur l’efficacité énergétique des bâtiments. Le jury international du Display® Award 2006 a estimé que la stratégie de communication de Lille met tout en oeuvre pour conduire les bâtiments municipaux vers la classe A. Son engagement exemplaire, sa créativité et une planification efficace de ses actions devraient être partagés et suivis par beaucoup d’autres municipalités européennes.

 

  • Les réseaux

Consciente que le développement durable ne se limite pas au local, Danielle Poliautre participe également à des réseaux nationaux, européens et internationaux.

 

"Je suis membre de différents réseaux de villes en France et en Europe, et y compris dans les ministères, on nous incite à « faire » du développement durable, de la Haute Qualité Environnementale (HQE), ou encore à lutter contre la pollution, sans pour autant nous doter des moyens financiers, ni même d’aide méthodologique. Pour mettre en place un éclairage public pertinent, il faut interpeller les Ministères pour bénéficier d’aides financières et techniques. Or, ces échelons supérieurs ont trop tendance à se reposer sur les communes pour faire du développement durable. C’est pour cela que je m’investis de manière importante dans les réseaux de villes, dans des programmes européens, transfrontaliers : pour enclencher ce que j’appelle une « mondialisation positive », et pour déboucher sur une mutualisation des aides et des idées" - Danielle Poliautre Air Pur N° 76 - 2009

 

  • Les jumelages et partenariat de Lille

Dépasser les frontières, pour la Ville de Lille, c’est aller à la rencontre de la réalité des autres, c’est s’enrichir de nouvelles expériences, c’est réinterroger ses idées et ses manières de faire en les confrontant à des pratiques différentes. C’est surtout retrouver du souffle et des ressources.

 

L’expérience de Lille en matière de développement durable se nourrit aussi d’influences extérieures, et notamment de celles des territoires avec lesquels la Ville a noue des accords de coopération.

En travaillant avec ses jumelles à des projets qui favorisent un développement plus équilibré, la solidarité et la paix, Lille contribue à répondre aux enjeux mondiaux du développement durable.

 

De l’autre côté de la frontière… Courtrai et Tournai en Belgique, dans le cadre de l’Eurométropole… pour répondre aux enjeux communs d’équipements, de développement et d’aménagement, et réussir l’intégration des territoires.

 

En Europe… Avec Cologne (Allemagne), Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Liège (Belgique), Rotterdam (Pays-Bas) et Turin (Italie) depuis 1958, dans l’esprit précurseur de la construction européenne, rejoints ensuite par Leeds (Royaume-Uni), Valladolid (Espagne), Erfurt (Allemagne), Kharkov (Ukraine), Wroclaw (Pologne).

 

Ailleurs dans le monde… Avec Saint-Louis du Sénégal (Sénégal) depuis 1978, Safed (Israël) depuis 1988, Naplouse (Palestine) depuis 1998, Oujda (Maroc) depuis 2005. 

 

  • Saint-Louis (Sénégal)

Sous l’impulsion de Martine Aubry, Maire de Lille, le développement durable est devenu un fil conducteur de la politique de la ville et a permis de donner un nouvel élan au partenariat, notamment avec la ville de Sain-Louis (Sénégal).

En 2003, alors que la ville de Saint-Louis s’engageait à son tour dans un diagnostic en vue de réaliser son propre Agenda 21 (c’est l’une des 5 villes du Sénégal qui s’inscrit dans cette démarche), elle souhaite être accompagnée par la Ville de Lille.

La Ville de Lille a alors engagé une étude de faisabilité, impliquant des associations lilloises de solidarité, des acteurs du monde économique mais aussi des habitants issus de l’immigration sénégalaise, et a envoyé, en juin 2005, une délégation pour prendre part à la consultation organisée par la Ville de St Louis, une consultation de grande qualité, qui a réuni plus de 300 personnes et qui, dans une démarche participative, a permis de définir les principaux axes de l’Agenda 21.

Cette mission a été l’occasion de rencontrer de nombreux partenaires de terrain (conseillers de quartier, femmes porteuses de projets d’économie solidaire, structures de santé de proximité…) et de dégager des pistes d’actions pour appuyer la mise en œuvre de l’Agenda 21 de St Louis.
 

Pour Bamba Dieye, maire de Saint-Louis du Sénégal (devenue en 2006 l’une des premières villes d’Afrique de l’Ouest à se doter d’un Agenda 21 local), "C’est grâce au soutien de la Ville de Lille que nous avons pu élaborer ce dispositif. L’expertise des Lillois dans ce domaine nous a été très profitable et, sans leur appui pour conduire et mettre en œuvre cet Agenda 21, nous serions extrêmement démunis."

 

  • Naplouse (Palestine)

L'accord de coopération signé par les deux municipalités en 2002 définit six domaines de coopération : - Enfance, prévention, insertion, culture et loisirs - santé - sécurité civile - eau potable et assainissement - enseignement - patrimoine. Actuellement, la Ville de Lille soutient plusieurs projets dans ces différents domaines, impliquant acteurs lillois et nabulsis. Ces actions ont pour objectif de renforcer la connaissance mutuelle, les liens d'amitié entre les citoyens des deux cités, tout en soutenant le développement durable des deux territoires, notamment par l'échange de savoir-faire.

 

  • Oujda (Maroc)

Avec plus de 5000 ressortissants marocains, et plusieurs milliers d’habitants d’origine marocaine, la Ville de Lille était naturellement portée vers un jumelage avec une grande cité du Maroc. L’accord-cadre signé en mai 2005, qui officialise le jumelage entre les deux villes, permet de réaliser de nombreux projets dans les domaines associatif, culturel, de la formation (santé, universités), de l’urbanisme et du développement économique.

 

"J’en termine en insistant sur la nécessité d’impliquer la population dans nos démarches, tant au niveau local qu’au niveau mondial. Nous avons lancé une charte de coopération décentralisée pour le développement durable et dans nos jumelages, avec Oujda au Maroc, Saint-Louis au Sénégal et Naplouse, nous essayons de participer de cette mutualisation pour essayer de favoriser une mondialisation positive, en partant des communautés issues de l’immigration. Il y a là des enjeux très importants. Il ne faut pas penser le développement durable uniquement à l’échelon local, mais contribuer, par nos actions et en lien avec l’ensemble de nos partenaires, à la construction d’une mondialisation solidaire qu’appelle le développement durable."

 

 

 

Penser global, agir local.

Bayou Rhythm - Manu Slide
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Source musicale :

HarpSliders-Rockin Blues

Blues Box association 2002 

 

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